Le fondateur Père Carlos Miguel Buela, étant prêtre diocésain à Buenos Aires, reçoit l’inspiration de fonder une congrégation religieuse le 3 mai 1981. En souhaitant être fidèle à cette grâce reçue, trois ans plus tard, le 25 mars 1984 – solennité de l’Annonciation – il commença l’expérience de vie religieuse à San Rafael, province de Mendoza. Monseigneur León Kruk, alors évêque de San Rafael, approuva cette expérience de vie communautaire qui débuta dans les locaux du séminaire diocésain, Marie Mère de Dieu. Ainsi, avec sa bénédiction, l’Institut du Verbe Incarné voit le jour officiellement en tant qu’Association Publique de Fidèles. Ce même jour, le Souverain Pontife, Jean-Paul II, consacra le monde au Cœur Immaculé de Marie, sur la place Saint-Pierre, devant l’image de la Vierge de Fatima.
Providentiellement, l’Institut a commencé à se développer alors qu’il était encore très jeune. Trois prêtres ont commencé une fondation dans le diocèse d’Añatuya, Santiago del Estero, en 1985. En 1986, une nouvelle paroisse fut consacrée dans le même diocèse de San Rafael : Saint Maximilien Kolbe, assistée pastoralement par les prêtres de l’Institut.
Le premier chapitre général de l’Institut se tint en 1988 et le deuxième chapitre général seulement un an plus tard, en 1989. L’expansion hâtive de la congrégation naissante augmentait l’élan missionnaire de ses membres. En 1992, commença la première mission en Terre Sainte et le noviciat « Bx. Pier Giorgio Frassati » en Italie. En 1993 des fondations se concrétisent en Russie, en Terre Sainte encore et à Taiwan ; en 1994 c’est le tour de l’Ukraine et à Sezze Romano, Italie, se crée également le Collège Romain international Jean-Paul II, destiné aux prêtres-étudiants. L’année 1995 a vu naître des fondations au Brésil, en Égypte, à Camaná (Pérou) et en Guyane. En 1996, mission au Soudan, monastère en Terre Sainte, petit séminaire au Brésil. En 1997, la Providence nous conduit à Hong Kong, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans la jungle péruvienne amazonienne. Et en 1998 au Chili, en Equateur, au Canada et à Cuba, dans le diocèse de Hsinchu (Taiwan) et dans l’archidiocèse de Philadelphie (États-Unis).
De 1995 à 2001, le Saint-Siège a chargé trois commissaires du Pape d’accompagner la vie de l’Institut. Au cours de ces années (notamment en 1997), le Saint-Siège lui-même a manifesté sa confiance en l’Institut en lui accordant l’implantation de l’Église au Tadjikistan (missio sui iuris) ; un geste sans précédent envers une Association Publique des Fidèles, comme l’était alors l’IVE.
Le 24 mai 2001, lors du IVème chapitre général tenu à Segni, en Italie, la période d’accompagnement des Commissaires pontificaux est terminée. En mai 2004, Mgr Andrea María Erba, évêque de Velletri- Segni, érige l’IVE en tant qu’Institut religieux de droit diocésain. C’était le 8 mai, fête de la Vierge de Luján, qui sera proclamée, peu de temps après, Patronne principale de l’Institut.
Le déménagement de la maison générale en Italie a favorisé une expansion notable: la fondation du grand séminaire religieux « Saint Vitaliano pape », le petit séminaire « Saint Jean XXIII », le Centre d’études supérieures « Saint Bruno de Segni », la maison éditoriale du Verbe Incarné, le projet culturel « Cornelio Fabro », pour diffuser le travail de ce grand thomiste italien. Certains prêtres et religieux ont commencé à travailler comme professeurs dans les universités pontificales: l’Angelicum, l’Urbaniana, l’Université européenne de Rome et le Lateranense.
En 2009 à l’occasion du 25ème anniversaire de la fondation de l’IVE, le P. Carlos M. Buela, imitant le geste de sainte Thérèse de Calcutta, offrit à la sainte Vierge 60 nouveaux « tabernacles », c’est-à- dire 30 nouvelles missions pour l’IVE et 30 pour les sœurs servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara. Il a fait ainsi l’effort de répondre généreusement à quelques-unes parmi les multiples demandes (plus de 300 à l’époque) adressées par les évêques du monde entier en lui sollicitant nos missionnaires.
Le pape François s’est communiqué avec nos missionnaires du Moyen Orient à plusieurs reprises, y compris par téléphone, en les encourageant à témoigner de la miséricorde et de la fidélité au Seigneur, tel qu’ils le font.“Il nous intéresse peu ou pas du tout de nous diffuser dans de nombreux pays ou de compter de nombreux membres si nous devons perdre cet esprit. C’est seulement à l’Eglise Catholique, en la personne de Pierre et de ses successeurs que sont promises l’infaillibilité et l’indéfectibilité. Nous ne perdrons pas l’esprit dans la mesure où nous serons fidèles à l’Eglise et où seront observées la volonté et les intentions du fondateur en tout ce qui constitue le patrimoine de l’Institut” (Constitutions, 35).